Le musée d’art moderne de la Ville de Paris fermé pour travaux (octobre 2003 à mars 2005), poursuit son activité par un ensemble de projets hors les murs qui permettent de montrer les collections dans des environnements différents et selon des points de vue renouvelés.
A partir d’œuvres de la collection, des « intrusions » légères et ponctuelles dans des lieux divers, à Paris, vont rythmer l’année 2004-2005.

C’est ainsi que du 7 avril au 28 juin 2004, le musée Delacroix accueille SARKIS qui, comme le peintre Eugène Delacroix (1798-1863), s’est beaucoup consacré à la technique de l’aquarelle. Sont présentés dans leur intégralité les 25 films réalisés dans l’atelier de Calder à Saché en 1997-1998 - série en forme d’évocation du caractère miraculeux de l’aquarelle. Fasciné par l’alchimie mystérieuse qui se produit lors de l’association de la poudre colorée à l’eau, Sarkis a voulu fixer grâce au film ce moment unique et hautement aléatoire qui confère à cette technique une forte valeur talismanique.
Parallèlemenent aux films, est exposée pour la première fois la suite des quinze aquarelles d’après l’œuvre du peintre Edvard Munch exécutées par Sarkis entre 1991 et 1995, ainsi que les quatre « silence » réalisés en 2003. Un choix d’aquarelles de Delacroix prêtées par le musée du Louvre accompagne cette sélection.