Conservés au musée Delacroix, les carnets de comptes tenus par Delacroix lors du chantier de la Chapelle des Saints-Anges à Saint-Sulpice permirent à l’artiste de garder la trace et la mémoire des pigments, des liants, des matériaux employés. En 1859 ainsi, il notait par exemple : Reprise de l’Eglise le 15. Juin 1859. Cire – essence 1 litre – huile 1 litre – essence rectifiée. – blanc – jaune de Naples – ocre jaune […].

De façon amusante, ces carnets lui donnaient la possibilité de noter également des éléments plus prosaïques. On apprend, en les lisant, que le peintre, malgré ses difficultés respiratoires, était demeuré un amateur de cigares, dont il faisait grande consommation. Comme depuis le début de sa carrière, le peintre faisait confiance à la famille Haro, marchands de couleurs et de matériels pour les artistes. Delacroix était proche d’Étienne Haro. Ce fut lui qui trouva, à sa demande, le logement de la rue de Fürstenberg où il s’installa le 28 décembre 1857 afin d’être au plus près de Saint-Sulpice.

Bibliographie

Dominique de Font-Réaulx (dir.), Une lutte moderne. De Delacroix à nos jours, catalogue exposition (Paris, musée national Eugène-Delacroix, 2018), Paris, Editions musée du Louvre – Le Passage, 2018