Eugène Delacroix avait l’habitude de conserver des feuilles ornées de taches de peinture, volontaires ou involontaires, puis de s’en servir, soit comme esquisses, soit comme manuscrits. Liant couleurs et écrits, ces œuvres poétiques réunissaient le peintre et l’écrivain, comme un modèle idéal.

Les écrits de Delacroix présents dans les collections du musée offrent une plongée dans le processus intime de création de l’artiste. Delacroix avait l’habitude de noter sur des feuilles éparses les idées qui lui venaient au fur et à mesure de ses réflexions sur les œuvres qu’il envisageait d’exécuter. Il se servait également de ces fragments de papier pour des essais de couleurs.

Sur cet autographe aux taches de couleurs, on distingue plusieurs phrases au ton épique : Comme le héros fabuleux… , Alcide vainqueur tient le dragon au jardin…, ainsi qu’une référence à un article sur l’Egypte dans la Revue des deux mondes datée du 14 juillet 1842.

Le visiteur est ainsi libre d’interpréter les notes de Delacroix, ses essais de couleurs, et d’en imaginer l’intentionnalité et les correspondances au regard de son œuvre.

Bibliographie

Dominique de Font-Réaulx (dir.), Maurice Denis et Eugène Delacroix, de l’atelier au musée, catalogue d’exposition, Louvre éditions / Le Passage, 2017