Le 19 juin 1829, Delacroix écrit à son ami le sculpteur animalier Louis-Antoine Barye : Le lion est mort. Au galop. Le temps qu’il fait doit nous activer. Je vous y attends
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Ces trois œuvres Tigre royal, Lion de l’Atlas, Lionne prête à s’élancer, conservées au musée national Eugène Delacroix, nous révèlent le grand intérêt de l’artiste pour l’étude des félins.
Le peintre passait des heures à observer tigres et lions dans la ménagerie du Jardin des Plantes :
Quelle variété prodigieuse d’animaux, et quelles variétés d’espèces, de forme, de destination ! (…) Les tigres, les panthères, les jaguars, les lions, etc. D’où vient le mouvement que la vue de tout cela a produit chez moi ? De ce que je suis sorti de mes idées de tous les jours qui sont mon monde, de ma rue qui est mon univers. Combien il est nécessaire de se secouer de temps en temps, de mettre la tête dehors, de chercher à lire dans la création, qui n’a rien de commun avec nos villes et avec les ouvrages des hommes.
Eugène Delacroix –extrait du Journal (19 janvier 1847).